Dans un petit village près de Toulouse, il est interdit de faire du bruit le dimanche. Certains amateurs de bricolage ont demandé une consultation populaire pour autoriser ce genre d’activités manuelles malgré tout.
Or, les habitants ont majoritairement refusé. Il est donc désormais officiellement interdit de bricoler le dimanche à Vigoulet-Auzil.
Le bricolage reste autorisé le samedi
Pour les bricoleurs du dimanche, c’est un coup dur. Heureusement, il est encore possible de bricoler le samedi et les autres jours de la semaine.
Cependant, en plus de devoir poser un jour de congé si nécessaire, il faudra respecter certains horaires. En semaine, on peut bricoler de 8 h 30 à 12 h, puis de 14 h à 19 h. Le samedi, on ne bricole que de 9 h à 12 h et de 14 h 30 à 19 h.
Bien sûr, ce ne sont que les activités bruyantes qui sont interdites. L’utilisation d’une scie sauteuse, d’une meuleuse ou d’une scie à ruban pour métaux est très bruyante.
Il y a donc un risque de déranger les voisins. En revanche, il n’est pas interdit de repeindre son intérieur ou d’effectuer de petits travaux silencieux. Ce n’est donc pas le bricolage en lui-même qui a été banni le dimanche.
Un village déjà très gêné par le bruit de l’aéroport
Si cette interdiction peut sembler un peu sévère, elle s’explique aussi par la position du village. Il se trouve sous le couloir aérien des avions arrivant ou quittant l’aéroport de Blagnac.
Résultat, la pollution sonore est très importante dans la région et particulièrement à Vigoulet-Auzil. Ce qui explique la volonté de conserver un peu de tranquillité quand c’est possible.
Par ailleurs, les récents confinements et la réduction drastique du trafic aérien ont permis ont Vigouletains de profiter d’un peu de tranquillité. Ils ne sont donc pas foncièrement opposés à la perceuse, mais le maintien de l’interdiction à 60 % des voix s’explique sans doute par l’envie de profiter au maximum d’un silence longuement perdu.
Le combat contre les nuisances sonores autres que celles du bricolage
Les amateurs de bricolage souffrent de cette décision, mais ils ne sont pas particulièrement visés. D’abord, parce que le passage de la tondeuse à gazon est également interdit, tout comme l’usage de la tailleuse électrique sur la haie. Surtout, la circulation des véhicules est également visée.
Effectivement, il semblerait que, plus que la scie circulaire, les habitants de la région soient exaspérés par les deux-roues et leurs pots d’échappement ne respectant pas les normes.
Les pétarades deviendraient particulièrement insupportables, surtout lors de rodéos sauvages dangereux. Le maintien de l’arrêté municipal rappelle d’ailleurs à la mairie sa mission de maintien de l’ordre et du silence.